Trogir bis.

Le fort Kamerlengo, construit en 1420 à l'emplacement de l'ancienne Tour des Chaînes, servait de refuge aux habitants en cas d'attaque, et au XVe s des chaînes robustes reliaient la forteresse à l'île de Ciovo, en face, interdisant l'entrée du port aux bateaux non autorisés.

La place de la Cathédrale et le Palais Cipiko, aujourd'hui envahie de terrasses de cafés et de parasols publicitaires, est le coeur de Trogir.

La Cathédrale construite au XIIIe s, et son magnifique portail réalisé en 1240, ainsi que son campanile de 45m de haut.

En face le Palais Cipiko

Toujours sur la place se trouve une loggia qui servait de tribunal en plein air, de prison provisoire et de salle de spectacle comme dans les villes italiennes de la Renaissance, et accolé, une minuscule chapelle.

Demain matin départ pour Split, la ville de l'empereur Dioclétien.

Trogir, cité médiévale inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1997, est une étape incontournable entre Sibenik (62kms) et Split (22kms). C'est tout le Moyen-Âge dalmate concentré dans une ville-musée. En fait la cité médiévale est une île relié à la terre par 2 ponts; 1 au nord et l'autre au sud.

Sans conteste notre coup de coeur de ce voyage. Partons en balade dans ses vieilles ruelles.

La petite loge ci-dessus à gauche, servait aux étrangers désireux d'entrer dans la ville, d'attendre l'autorisation du magistrat

Pour Catou et Thierry, elles sont là....

là....

là...

là...

là...

et...

ici...

Trogir, mais avant de partir de Primosten, encore quelques photos au lever du jour, et voir un bateau de croisière arriver dans la rade

En route pour Trogir et le camping Rozac(acsi)où nous prévoyons de rester 2 nuits. Arrivée à midi, après-midi: plage pour Isa, rattrapage du blog pour moi

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Demain visite de la ville. 

Nous avons volontairement shunté Krka et ses chutes, ayant déjà fait Plitvice, même si c'est différent, peut-être une prochaine fois? Direction Sibenik. Arrêt sur le parking de l'embarcadère, et visite tranquille dans la vieille ville. Pour l'histoire, il faut savoir que Sibenik fût la 1ere ville d'Europe à être éclairée au courant alternatif en 1895, et ceci grâce à Nikola Tesla, né serbe mais croate de coeur. Sibenik était un des grands port de l'Adriatique, mais suite à la déclaration d'indépendance en 1991, a beaucoup souffert de la guerre après que l'armée et les milices serbes bombardèrent la ville et les usines d'aluminium. 

La vieille ville a beaucoup de charme. Nous avons déambulé 2 h dans ses petites ruelles, puis route vers Trogir avec un arrêt à Primosten.

Primosten, petit îlot village relié à la terre par une mince bande de terre, où les voitures sont interdites. La découverte se fait à pied en 30 mn environ.Au sommet le village est dominé par l'église et le cimetière. Belle vue sur la mer depuis là. Nous étions si bien ici que nous avons décidé d'y passé la nuit.(N 43°35’17.8764” E 15°55’32.16”)

Demain direction Trogir

J'ai fais cet article bis, car malheureusement les affres de la guerre serbo-croate des années 90 sont encore bien visibles dans certains endroits, et notamment lors de cette journée. Entre les petites villes de Smilcic, Benkovac, Bribirske Mostine et en se rapprochant de Krka, donc de l'ancienne République Serbe de Krajina, source de cette guerre fratricide, ce n'était que succession de villages et maisons en partie en ruines ou abandonnés. Sans compter les monuments ou stèles pour mieux rappeler les milliers de morts que ce conflit a engendré.

J'ai compté 35 noms sur les 4 plaques de ce monument....tous jeunes!!!

Il faut savoir que ce qui fût la République Serbe de Krajina avant 1990 était à majorité serbe. Dans l'épreuve de force qui opposa la Croatie à la Serbie à partir des années 90, la possession de cette région était d'une importance hautement stratégique. Le nettoyage ethnique des Croates par les milices serbes fût extrêmement brutal. Au mois d'août 1995, lors de l'offensive "Tempête" de l'armée croate, la région a été reprise en 2 jours, provoquant à son tour un exode massif des populations serbes à la suite de leur armée. Cette reconquête se fit sans "tendresse"non plus de la part des Croates. On traverse donc des paysages qui devraient être sereins, mais qui ne sont jalonnés que par des maisons ou des villages en grande partie en ruine. Des villes comme Knin, ancienne capitale de la Krajina sont dans une grande détresse économique. Et aujourd'hui l'économie régionale est toujours sinistrée. Bref, sur 50 kms environs on ne peut guère dire que ce fût une balade joyeuse